Evelyne Bloch-Dano

13 août 2007
Marie-Claire,

D'une lointaine dépression, Ghislaine Dunant a tiré un récit bouleversant. C'est un livre où l'on entre sur un K-O et d'où l'on sort, à mi-voix, du chaos. Un livre sur la difficulté et la nécessité de vivre. Un livre qui décrit des moments de stupeur, de non-être, d'isolement, d'absolue fatigue et d'absence au monde, puis la lente remontée vers les mots et les choses, le fléchissement, l'incertitude, et enfin, timide, la lumière de l'été, l'échange, l'issue. Peu à peu, autour de la narratrice murée dans son mal-être, les silhouettes se mettent peu à peu à exister. Ligne après ligne, avec justesse, pudeur, singularité, reviennent les images jamais effacées d'un "effondrement" auxquelles l'écriture donne enfin un sens.

Evelyne Bloch-Dano
Marie-Claire, 13 août 2007

haut de page